Le Cloud Computing : Soft rêve ou Hard piège ?
Présentation
Depuis quelques années maintenant, le principe du « Cloud Computing » ou « Informatique en nuage » s’est généralisé, poussant les grandes entreprises éditrices de logiciel comme Adobe, Apple ou encore Microsoft, à lancer leurs offres.
Le Cloud Computing, est à l’origine l’externalisation du stockage des données d’une société. C’est le géant du commerce électronique Amazon qui fut précurseur en 2002 du cloud computing en mettant à la location leurs serveurs informatiques (initialement prévus pour gérer le flux important de commandes lors des fêtes de noël). Vu le succès grandissant du Cloud, les offres se sont multipliées et diversifiées, au point qu’on peut identifier maintenant 4 types de service :
Infrastructure as a service (IaaS) : une entreprise externalise son infrastructure informatique (le matériel serveur, le stockage, le réseau…).
Software as a service (SaaS) : ce modèle permet aux entreprises de faire héberger leurs logiciels, ce service est entre autre proposé par la société Microsoft avec l’offre Microsoft Online Services qui propose des produits de communication et de collaboration. Ou encore le créative cloud de Adobe qui permet d’externaliser tous les logiciels de la firme
Platform as a service (PaaS) : ce service met à disposition des entreprises un environnement d’exécution, le client peut alors faire héberger les applications de son choix chez son fournisseur.
Data as a service (DaaS) : ce concept peut être rattaché au cloud computing, il propose de stocker des données d’une entreprise en passant par une interface créée par le fournisseur.
Quels avantages pour le client ?
Les sociétés réalisent des économies avec le cloud entre autre grâce à l’externalisation des logiciels, les licences des produits ne sont donc plus achetées en contrepartie les clients payent un abonnement, et les mises à jour sont à la charge du fournisseur. Outre l’avantage économique, les clients utilisant des clouds apprécient le côté pratique, en effet, la maintenance ainsi que la gestion des problèmes techniques ne sont plus à leur charge.
Des inconvénients ?
De nombreux professionnels ont pointé du doigt le Cloud Computing en mettant en avant les risques potentiels de sécurité. La connexion au Cloud se fait par le réseau Internet, ce qui peut déjà entrainer des problèmes de disponibilité en cas de mauvaise qualité du réseau, mais aussi des cyberattaques. Tous les services d’un cloud peuvent être utilisés à mauvais escient avec un cheval de Troie par exemple.
Autre problème de sécurité, les entreprises n’ont plus le contrôle de leurs données et de leur géolocalisation, des questions légales se posent, des lois s’appliquent, mais de quel pays ?
Par exemple à cause du Patriot Act, un fournisseur américain proposant des services de cloud, se voit dans l’obligation de fournir des données personnelles de citoyens non-américains au renseignement américain si celui-ci lui demande.
Pour finir le cloud pose des problèmes au niveau écologique, les centres de données consomment beaucoup et créent de l’effet de serre. C’est pourquoi l’organisation Greenpeace avait annoncé : «d’ici 2020, les principaux acteurs du cloud computing consommeront plus d’énergie que la France, l’Allemagne, le Brésil et Canada réunis.»
Conclusion
Du bon et du moins bon dans le cloud, comme toujours les intérêts économiques prendront à notre avis le pas sur les éventuels problèmes de sécurité ou environnementaux.