Coronavirus, activité partielle et formation : faites appel au FNE-Formation !

La crise sanitaire sans précédent que traverse la France a transformé – à marche forcée ! – nos modes de travail, de communication, et bien sûr de formation. A l’heure du déconfinement, certaines entreprises se voient dans l’incapacité de reprendre immédiatement leur activité : hôtellerie, restauration, tourisme, culture… Depuis Mars, l’Etat a mis en place un colossal plan d’aide aux entreprises pour les aider à surmonter la crise du COVID-19. Certaines mesures (recours au chômage partiel, report ou annulation de charges, prêts garantis) ont été fortement médiatisées, et rapidement mises en places. Mais d’autres mesures, plus discrètes, méritent notre attention !

FNE-Formation : un dispositif adapté et renforcé

Au cours des 2 derniers mois, plus d’un million d’entreprises ont effectué une demande de chômage partiel. A l’aube du déconfinement, plus de 12 millions de salariés étaient concernés. De toute évidence, tous n’ont pas vécu cette absence d’activité professionnelle de la même manière : si certains ont eu le temps de s’ennuyer, d’autres au contraire ont vu leur liste de tâches quotidiennes s’allonger considérablement. Et pour certains, cette situation est encore d’actualité.

Lorsque c’est possible, pourquoi ne pas mettre à profit cette période pour développer de nouvelles compétences ?

Parmi les mesures d’accompagnement à la crise sanitaire prises par l’État, certaines concernent justement la formation ! Et plus précisément, c’est le dispositif d’aide à la formation du Fonds national de l’emploi – FNE-Formation – qui se trouve renforcé, et dont les modalités ont été adaptées pour tous les salariés en activité partielle. Cette modification du dispositif vise à permettre aux entreprises ayant des salariés au chômage partiel de répondre à leurs besoins de formation en prenant en charge l’intégralité des frais pédagogiques, sans plafond horaire

Le FNE-Formation et la démarche AME

Mais revenons un peu sur nos pas. Le FNE n’a pas été créé dans l’urgence face à la crise sanitaire : il existe depuis 1963 (une pérennité remarquable !). En revanche, les modalités selon lesquelles le FNE alloue des aides à la formation ont, elles, évolué au fil du temps. Et ce sont bien ces modalités qui ont été aujourd’hui temporairement adaptées et renforcées. Aujourd’hui, le dispositif FNE-Formation fait partie d’une action plus globale : la démarche AME (oui, encore un acronyme, on adore ça les acronymes – non ?).

Cette démarche AME – pour Appui aux Mutations Économiques – a pour objectif d’anticiper les besoins en emplois et compétences du marché du travail, et d’aider les salariés à les acquérir.

Les outils disponibles au sein de cette démarche peuvent être mobilisés au niveau des branches, des entreprises, ou même des territoires, et peuvent être divisés en deux volets : Ingénierie emploi-formation et Outils opérationnels.

Le dispositif permettant d’obtenir une aide financière à la formation – le fameux FNE-Formation – permet donc aux entreprises de former des salariés exposés à une perte d’emploi en leur permettant d’accéder à des formations qualifiantes, et d’acquérir les compétences inhérentes à l’évolution de leurs métiers et outils de travail. A la différence du CPF (le Compte Personnel de Formation ), c’est l’entreprise qui est ici à l’initiative de l’organisation de la formation pour ses salariés.

COVID-19 – le monde d’après ?

Si la démarche AME cherche à anticiper les évolutions du marché du travail et des compétences recherchées par les employeurs, elle n’a certainement pas pu anticiper la crise due au coronavirus. Du jour au lendemain, les entreprises ont du réinventer complètement leurs méthodes de travail, repenser toute leur organisation, mettre en place et sécuriser le télétravail et l’échange de données… En Janvier, bien peu d’entreprises se seraient crues capables de l’extraordinaire transformation qui a du s’opérer à l’annonce du confinement. Et pourtant, elles l’ont fait !

Que conservera-t-on de cette nouvelle organisation et de ces nouvelles méthodes à la sortie de cette crise ? Plus de 60% des actifs souhaiteraient faire plus de télétravail à l’avenir, sans pour autant souhaiter le 100% télétravail.

Qui dit nouveaux modes de travail dit également nouveaux outils. Nouveaux protocoles, nouvelles machines, nouveaux logiciels… et autant de compétences à développer pour les salariés !

Concrètement, comment profiter de ce dispositif adapté ?

Tout d’abord, parlons éligibilité : sont éligibles à ce dispositif tous les salariés en chômage partiel, quelle que soit l’activité ou la taille de leur entreprise à l’exception des salariés en contrat d’alternance, d’apprentissage ou de professionnalisation. Les salariés s’étant déjà vus notifier la rupture de leur contrat de travail ou leur départ à la retraite ne peuvent pas prétendre cette aide dans sa version COVID-19.

Dans le cas ou une entreprise souhaiterait mettre en place une action de formation pour des salariés en chômage partiel, et que des salariés non placés en activité partielle souhaitent s’y inscrire, des dérogations seront possibles.

Toutes les actions de formations, bilans de compétences et actions permettant de faire valider les acquis par l’expérience sont accessibles avec ce dispositif. Dans sa version adaptée, le dispositif d’aide prendra en charge 100% des frais pédagogiques, sans plafond horaire. Administrativement, les conventions de formation seront signées entre la DIRECCTE et l’entreprise, sous 48 heures. Passé ce délai, la demande devrait être considérée comme acceptée. Dans les faits, ces délais pourront être rallongés, puisque les OPCO devront également intervenir pour valider les demandes dans de nombreux cas, et qu’au-delà d’un plafond de 1500 euros par salarié, les demandes devront subir un examen plus approfondi.

Un dispositif qui se termine le 11 Mai ?

Ouf, absolument pas !  Les entreprises dans l’impossibilité de reprendre leur activité à l’issue du confinement, et donc contraintes de laisser leurs salariés au chômage partiel pourront toujours profiter de ce dispositif d’aide à la formation. En revanche, la formation devra nécessairement se faire à distance, et pendant la période d’activité partielle des salariés – elle ne peut donc pas être programmée pour des dates ultérieures à la reprise d’activité !

Le FNE-Formation ne disparaîtra pas à l’issue de la crise, et les salariés pourront toujours bénéficier d’aides à la formation même si les modalités de prise en charge évoluent. Bien entendu, les formations Devictio sont éligibles à ce dispositif, dans sa version traditionnelle comme renforcée, et toutes peuvent être suivies à distance ! N’hésitez pas à consulter la liste et le calendrier de nos formations , et à la partager avec vos collègues ou salariés !

Ce dispositif vous permettra peut-être de sortir de la crise avec des compétences supplémentaires, de nouvelles qualifications, et une valeur ajoutée encore plus grande !

Alors, lancez-vous !

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les documents suivants :

Questions fréquemment posées

Modèle de convention

Demande de subvention à remplir



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